Après un an de travaux, des experts du ministère de la Défense affirment dans un rapport classifié que la suite bureautique libre n'est absolument pas sécurisée. Ils pointent un grave défaut inscrit dans la conception même du produit.
Les chercheurs du laboratoire de virologie et de cryptologie de l'ESAT (*) à Rennes sont formels: «Nous pouvons affirmer qu'OpenOffice nous apparaît comme plus dangereux que son équivalent commercial édité par Microsoft». Le 5 juillet, le lieutenant-colonel Eric Filiol, chef de ce labo, présentait les résultats d'une année d'étude consacrée à tous les scénarios possibles d'attaques contre cette suite logicielle.
Devant un petit comité, réunissant des membres de différents ministères, il a montré les failles décelées dans OpenOffice. «Nous avons développé un certain nombre de codes malveillants (chevaux de Troie et bombes logiques) - dont certains "autoreproducteurs" - afin de répertorier tous les points faibles du logiciel.» Pour éviter toute fuite et exploitation par des pirates, les codes sources des virus ont fait l'objet d'un rapport classifié qui sera communiqué à tous les organismes d'Etat.
ZDNet